Darnet project : en guise de boussole…
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Cette année, des élèves du CM à la terminale ont fait un petit voyage au pays du street art…
La balade a commencé en novembre, au cinéma Arévi, où les élèves ont vu le très beau film documentaire d’Antoine Page, C’est assez bien d’être fou. On devrait d’ailleurs plutôt dire les films, puisque « les plus petits » ont vu la version jeune public, qui chemine sur la voie du conte, tandis que « les plus grands » ont vu la ver‐ sion tout public : le film est un road-movie où l’on suit, au volant d’un vieux camion tout brinquebalant, Bilal Berreni, alias Zoo Project, street artiste et le réalisateur, lancés dans un voyage de plusieurs mois jusqu’aux confins de la Sibérie. Et à l’issue des projections, les élèves ont aussi eu la chance de rencontrer Antoine Page, venu tout spécialement du Jura pour leur présenter son travail et répondre à leurs questions.
Ensuite, chacun a pris la route… dans plein de directions. Pas d’itinéraire préétabli, au diable le GPS ! Le seul viatique était le travail de Zoo Project découvert dans le film, mais aussi et plus généralement, le street art et les cultures urbaines. Du cours moyen et de la 6ème au CAP, de la 3ème au bac pro, les élèves ont donc lu, dessiné, créé des maquettes, gravé, découpé, tagué, imaginé, cuisiné, bombé, colorié, mais aussi… écrit.
Toutes les productions plastiques (sauf bien sûr celles créées in situ) feront, font ou ont fait l’objet (selon le moment où vous lisez ces lignes…) d’une exposition au Musée & Jardins Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh, inaugurée lors d’une journée festive 100 % street art réunissant tous les élèves ayant participé au projet : bon, disons 99 % street art et gardons 1 % pour les couacs, contretemps, problèmes techniques, retards, imprévus, voire, pourquoi pas, une pluie diluvienne ce jour-là… Au programme : visites, ateliers, rencontres, échanges, discours, découvertes, rires, émerveillement, goûter, vernissage et on en oublie sûrement…
Quant aux textes : vous les avez en main ! Quelques clés (de camion) avant de démarrer la lecture ? Donc dans ce petit recueil il y a, dans un ordre aléatoire, voire un savant désordre :
– des « haïkus à notre façon » (les 17 syllabes on oublie un peu, hein…) écrits en regardant à la loupe (voire au compte-fils !) une des affiches du film d’Antoine Page.
– un résumé / synopsis du film et une présentation du projet un peu fou d’Antoine et Bilal, passés à la moulinette oulipienne du S+7 (ou S-7, S+3, S-3, S+4 et on en passe).
– des acrostiches accrochés ici et là (dont certains très caloriques…)
– quelques kilomètres parcourus en écriture automatique ou en jouant à la feuille tournante.
– un bout de chemin aux côtés de Georges Perec, un peu revu et corrigé quand même, avec Quelques-unes des choses qu’il faudrait tout de même que je fasse – en plus bien sûr d’aller à Vladivostok en camion, en train et à dos de chameau.
– un détour par le slam pour évoquer Demain (et les lendemains ne semblent pas trop chanter pour nos slameurs…) – Ces textes ont été écrits lors de deux ateliers avec Fabrice Garcia-Carpintero dans le cadre du prix littéraire Mosaïc en Limousin.
– des goûts, des couleurs, des rêves et des souhaits déclinés à partir du titre du film d’Antoine Page : C’est assez bien…
– des voyages et destinations rêvés, très loin ou tout près, au volant du camion d’Antoine et Bilal, d’ailleurs relooké pour l’occasion : car c’est bien beau de « crobarder » sur la route, mais on en oublie de colorier son dessin !
– et puis, comme il faut bien rentrer à la maison à la fin du voyage (ou en partir au début), des baraques dessinées par Zoo Project qui rencontrent une phrase, une situation, un morceau d’histoire à peine amorcé ou suggéré…
Bonne route !
Remerciements
Merci à toutes les enseignantes et à tous les enseignants ayant participé au projet et bravo aux élèves pour leurs différentes productions !
Merci à la cité scolaire Jean-Baptiste Darnet, à son personnel et à son équipe de direction, ainsi qu’à la DRAC et au rectorat pour leur aide et leur soutien.
Merci aux différents intervenants et partenaires, en particulier le cinéma Arévi et le musée Cécile Sabourdy : accueil, enthousiasme, générosité, que demander de plus ?
Et bien sûr, un très grand merci à Martine Sarlandie-Berreni et Mourad Berreni, ainsi qu’à Antoine Page pour leur gentillesse et leur disponibilité.
Nous nous permettons, modestement, de dédier ce petit recueil et notre Darnet Project, à la mémoire de Bilal Berreni.